Le 23 février marque la fête nationale du Japon. Une occasion de vous parler de ce roman de Jeanne Benameur, « La patience des traces » (Actes Sud, 2022).
Un psychanalyste va tout quitter, la France, sa pratique… pour partir au Japon, un pays qu’il ne connaît pas. Il est rare que je plonge de manière aussi intense en profitant de ma lecture. Ce fut le cas.
J’espère vous transmettre mon enthousiasme en évoquant notamment la métaphore de la raie Manta, sa « danse lente, impressionnante » qui est tellement bien menée et tenue. Et mon amour des animaux était comblé. Et puis… et puis, le silence. De mon point de vue, c’est vraiment un personnage à part entière et comme ce sujet me tient à cœur ainsi que je l’ai abordé, à ma manière dans « Savourez le silence », j’ai souligné nombre de passages.
Pour le plaisir, je vous partage ces quelques mots :
Entre deux personnages, l’auteure écrit : « Le silence les a rejoints » puis « Le silence permet de marcher dans sa tête sans crainte » ou, quelques pages plus tard : « Simon entend les silences de tous les gens qu’il a reçus dans son cabinet. »
Et cette question que l’on pourrait toutes et tous se poser : « La connaissance fine de notre malheur permet-elle une vie meilleure ? »