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"Je ne suis pas certaine que l’on guérisse de son enfance. En revanche, je suis persuadée que l’important à l’âge adulte, est ce que nous en faisons."

photo d'Émilie Devienne enfant

L’histoire commence

J’aurais toujours en mémoire le bonheur de ma mère à chaque parution d’un roman de Françoise Sagan. Elle se précipitait chez le libraire, remontait à l’appartement et plongeait. Elle était bien. Dans ma petite tête, j’ai déduit que ce métier qui consistait à écrire des livres pouvait rendre les gens heureux, ne serait-ce que quelques heures. Je ne savais ni quand, ni comment j’y parviendrai, mais j’allais m’y engager.

Quand ? Dès l’enfance. J’offrais à mes parents des histoires écrites sur des pages de mes cahiers quadrillés.

Comment ? La presse. Après Sciences Po à l’Université de Montréal (ah oui, j’ai vécu au Québec une quinzaine d’années et le lien reste bien vivant), j’ai commencé une carrière dans le journalisme et la communication. Le monde de l’édition est venu après…

Mon premier salon du livre

Nous retrouvons ma mère. Elle meurt en 1997, je range sa bibliothèque et « Une femme heureuse », un roman de Madeleine Chapsal tombe au sol. Je l’ouvre et je comprends qu’elle vient de m’envoyer un signe. Il comporte des annotations de sa main. C’est le choc ! Ma mère n’écrivait jamais dans un livre, c’était sacrilège. Moi qui le fais si souvent ! Ainsi naît l’audace. J’ose un premier livre entre récit et roman. Je balbutie…

Quant à mon père, il adorait me raconter Balzac et Dumas. Malheureusement, il est décédé en 1977 dans une catastrophe aérienne au large de la Sicile. En 2008, je lui dédie Moi et l’argent  qui sera réédité sous le titre Cigale ou fourmi, les clés d’une bonne relation à l’argent Il s’agit de mieux vivre sa relation à l’argent. Son décès nous avait, ma mère et moi, confronté aux rigueurs du sujet et j’ai pensé que mes apprentissages pourraient aider d’autres personnes.

Photo d'Émilie Devienne à Saint-Malo
2000, « Les Étonnants Voyageurs », Saint-Malo.
Photo de Erwan Leseul et Émilie Devienne à Montréal
2015, Montréal, avec mon éditeur, Erwan Leseul.

Mon premier roman

Entre temps, il y a eu mes hommages aux animaux, les miens et de manière générale, la cause animale :  Qui garde le chien ?  allusion à Udi, mon boxer sacrifié à l’autel du divorce de mes parents, Gibus, mon chien-coach dans Truffe et sentiments, Curcuma, un petit âne gris dans J’ai écouté le bruit des anges et d’autres espaces disséminés dans mes livres jusqu’à Ces animaux qui nous font du bien .

Puis au fur et à mesure que la vie déroulait son programme, j’ai planché sur des sujets qui m’interpellaient, confiance en soi, femmes qui ne veulent pas d’enfants, appétence pour le silence…

Mes cartons et des fichiers dans mon ordinateur sont en train de laisser mûrir les prochains sujets. Il y aura les amours tardives, le lien avec l’invisible, l’identité dérobée… Je vous tiendrai au courant au fur et à mesure…